économie

Redressement budgétaire : le Medef appelle à la responsabilité et propose des alternatives concrètes.

Alors que les annonces gouvernementales sur le redressement budgétaire suscitent des réactions en cascade, le Medef des Pyrénées-Orientales choisit de proposer, plutôt que de protester.

Depuis les annonces du Premier ministre sur le redressement budgétaire, les réactions se multiplient, souvent marquées par une surenchère verbale où chacun cherche à faire entendre sa contestation plus fort que les autres.

Bien peu, cependant, s’expriment tout aussi fort pour proposer des alternatives… Et pendant ce temps, la dette publique continue de grimper, asphyxiant toujours un peu plus notre pays.

Dans les Pyrénées-Orientales, nous n’avons pas besoin de ces coups d’éclats pour comprendre ce qui se passe. Nous le vivons tous les jours. Quand une entreprise hésite à investir, une autre à embaucher et que tous serrent les dents à l’approche des échéances comptables et fiscales, c’est le signe que le système craque.

Pourtant, portés par la pugnacité de leurs dirigeants, nos entreprises, nos commerces, nos industries tiennent debout malgré des charges de plus en plus lourdes et un environnement de plus en plus contraint.

Depuis 80 ans et les ordonnances de 1945, ceux sont eux, nous, qui finançons la solidarité nationale – santé, retraite, chômage, mobilité – mais nous ne voyons que rarement l’effort partagé.

La possibilité émise par Mme Catherine Vautrin d’augmentation du délai de carence avant l’indemnisation des indemnités journalières constitue encore une fois un transfert de charges vers les entreprises et qui sera donc sans impact sur le nombre d’arrêts.

En organisation responsable, le Medef affirme son désaccord et a fait plusieurs propositions en faveur de la maitrise de la consommation de soins et biens médicaux et notamment des arrêts de travail, dont l’impact est conséquent pour les entreprises.

Des propositions concrètes

Nous proposons de responsabiliser les assurés via l’instauration d’un ou plusieurs jours de carence d’ordre public sur les arrêts de courte durée, non indemnisés par la sécurité sociale et non pris en charge par les employeurs, notamment au titre de la loi de mensualisation, comme cela est pratiqué pour la fonction publique.

Le Medef propose également d’interdire la prise en charge du délai de carence par l’employeur à partir du 3ème arrêt dans une même année civile (exception faite pour les personnes en ALD).

Un engagement clair

Le Medef des Pyrénées-Orientales continuera à défendre ses positions et à proposer, toujours lorsque ce sera nécessaire, des alternatives crédibles. Aux vives réactions, nous opposerons toujours le travail, la méthode, la rigueur, l’ambition.

Parce que c’est dans ces valeurs que réside notre ADN, parce que l’avenir de notre territoire et de notre jeunesse dépend du développement de nos entreprises, de nous.

Nous y travaillerons sans relâche, en responsabilité.

Julien Coulomb, Président du Medef des Pyrénées-Orientales